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20/11/2008

La Grande Gaufre (04)

Tableau 4: « Compatible » ou « Clone » ? Une question à « bulle »

"Nous ne pouvons pas prédire où nous conduira la Révolution Informatique. Tout ce que nous savons avec certitude, c'est que, quand on y sera enfin, on n'aura pas assez de RAM. », Dave Barry"

0.jpgDésormais, la fuite en avant du progrès se concevait de plus en plus dans le temporaire. Match de donnant-donnant, avec une volonté de presser l'accélérateur par une clientèle bureaucratique, coincé entre baisses de prix et frein pour garder une chance de remplir encore les caisses. Dans cette course, vu le dilemme, les besoins augmentant de manière exponentielle, les clients s'étaient mis à tester eux-mêmes les machines (le hardware) et les programmes (le software) à la place des fournisseurs.

Les compatibles se retrouvaient de plus en plus les particuliers et devenaient les « clones ». Enfin, presque. Le pourcentage de ressemblance le plus élevé donnait le plus de bons points. Rester standard, en ligne, au moindre coût, se singer pour continuer à vivre, toutes les solutions pour avoir une chance de participer à cet engouement. Toute l'originalité se retrouvait dans la compatibilité avec la concurrence et non plus dans le progrès. Question à bulle sur une ligne de l'évolution.

Mais, au fait, qu'est-ce qu'un programme, un logiciel ou un software ? Cette marchandise "douce" était-elle si "molle" qu'on le prétend ?

On pourrait dire, qu'un programme, c'est un livre fonctionnel d'utilité publique, codé avec des injonctions, conditionnées, séquentielles ou en bulles. Écrit dans une langue précisée au départ, avec une préface d'initialisation, des chapitres imbriqués en spirales imbriquées, descendantes et remontantes pour traiter une fiche insérée dans une ou plusieurs tables. Le dernier chapitre demanderait de relire le premier en boucle en y associant la fiche suivante et cela jusqu'à la dernière. Une postface fermerait le bouquin automatiquement, une fois qu'une condition est remplie.

Pour mettre cela, en pratique, il y a sa mémoire virtuelle qui permet, en fonction de sa taille, de "tourner" en parallèle plusieurs "livres" en accordant des priorités spécifiques à chacun. Comme il y a des moments creux pour tourner les pages, actionnées par les périphériques, la multiprogrammation permet, en effet, d'utiliser le cerveau avec le maximum d'efficacité. Comme cela ne suffit pas encore, il y a eu le "Time-Sharing" pour combler les "trous" et le temps perdu à rêver retrouvé par le "Real Time". Toujours et de plus en plus dans l'esprit de "Time is money".

Quelle est l'histoire du software, du moins, en un survol ?

0.jpgL'ENIAC, au départ, se programmait avec des fils électriques enfichés dans des plots pour réaliser des opérations.

La Comtesse Ada de Lovelace, adjointe de Charles Babbage, avait déjà tout inventé en 1840 jusqu'au mot "algorithme". L'Assembler fut le premier langage mnémonique très proche du langage machine. En 1960, Grace Hopper lance son COBOL (COMmon Business Oriented Language) avec des instructions anglaises parfaitement compréhensibles avec un peu d'expérience. L'ALGOL (ALGOrithmic Language) essaye de structurer. Le FORTRAN (FORmula TRANslator) formalise les fonctions mathématiques. Le RPG (Report Program Generator) est un programme préenregistré auquel il faut seulement ajouter des paramètres de positionnement des informations introduit avec rigueur dans des cartes perforées de 80 colonnes. Le PL1 (Program Language One), programme propriétaire d'IBM, est censé couvrir tous les champs d'application mais qui restera confidentiel. Langages de 3ème et 4ème générations, tels que MAPPER, uniformisent l'environnement et cadenassent les formats de l'Input-Output en fonction des formats correspondants des périphériques. 80, 132, 256 colonnes. BASIC (Beginners All purposes Symbolic Instruction Code) adresse les problèmes de programmation pour les débutants d'abord, pour plus experts ensuite. La plupart des langages évolueront et sont parfois encore utilisés aujourd'hui. Comment passer le mot, les instructions à la machine ? Compilées (transformées en langage machine au préalable) ou interprétées les instructions immédiatement en temps réel ? Tout dépend de la vitesse du processeur.

Les programmes, jusqu'ici, initialisaient leurs activités par les instructions qui allaient au rendez-vous des données par l'intermédiaire de professionnels qui s'y connaissaient en programmation. Les applicatifs vont faire le chemin inverse. Ils vont donner accès aux données par des techniques d'approches plus simples laissant les plus experts, progresser dans la programmation pour adresser plus d'automatismes si nécessaire.

Dès lors, on calcule. VISICALC (1978), Lotus 123 et Excel seront les outils en 2 dimensions pour les tableaux. Du côté, traitement de texte, ce sera Wordstar, Wordperfect et Word qui progresseront en sophistications tels qu'alignement des textes sur les lignes, les contrôles orthographiques, les mises en page. Le texte est aidé, emphasé par gadgets de plus en plus performants mais toujours du moment que l'utilisateur se plie à la connaissance du clavier.

On classe ses fichiers en base de données avec des liens relationnels. dBase (Ashton-Tate), Symphony (Lotus puis IBM), MsAccess (Microsoft). Le langage SQL permettra de manipuler les données et de les sélectionner.

Désormais, on écrit du texte et on traite des images, du son et de la vidéo. La présentation de l'ensemble va se faire par intermédiaire de programme comme Powerpoint.

Les programmes, qui ne sont pas compris dans le prix, vont générer des revenus de licences pour le propriétaire. Dans d'autres horizons, ils repasseront, ensuite, en tant que freeware ou shareware, livrés, par téléchargement virtuellement, documentations comprises, si ces dernières existent. Les progiciels se partageront les fonctionnalités dans les domaines les plus divers pour accompagner utilement les activités humaines. Oracle, SAP, SIEBEL, PEOPLESOFT ont comblé les chemins de la gestion des petites et grandes entreprises avec la gestion intégrée de l'ERP (Enterprise Ressource Planning).

Tout comme pour le hardware, dans les sociétés de software qui s'occupent de créer du software de base, rachats et fusions ne manqueront pas de se produire. L'antique "Computer Science" est toujours présente.

Les utilisateurs, plus nombreux, permettaient d'échanger les connaissances de manière gratuite. Échanges de bons et de mauvais procédés et probablement, parfois, marchés de dupe, avec ou sans l'autorisation ou la compassion des clients utilisateurs finaux. Le particulier n'aura jamais autant de force pour se rebeller contre une société bien en place. Serait-ce, lui, devenu le clown qui joue avec un clone ? En excluant les particuliers, nous assistons aussi en quelques sortes à une brèche entre les grandes sociétés, qui peuvent s'offrir des armadas de programmes payants, touchant à tous les secteurs de l'activité et les très petites entreprises qui ne peuvent que s'inscrire sur les listes des utilisateurs de programmes plus ou moins gratuits par faute de moyens financiers. Le gratuit ne donne pas la sécurité de son emploi. On décline très vite la responsabilité de son auteur dès l'inscription. Le gratuit est conçu pour résoudre une tâche sans intégration structurée avec une autre dans un ensemble. Cela veut dire que l'interface d'un système à l'autre demandera souvent un ré-encodage, au pire, à un passage par un fichier "plat" qui ne contiendra pas tous les gadgets propriétaires. Respecter un standard de transfert s'il existe ne sera pas automatique. Il est clair que le concepteur de programme distribué gratuitement, s'il connaît quelques  failles du système propriétaire et va rechercher à y remédier, n'est pas tenu d'assurer le passage vers l'extérieur. En clair, l'informatique demande beaucoup de moyens à sa résolution et à son utilisation (avis allant dans le même sens).

0.jpgLa complexité des désirs de certains clients commerciaux ne fait souvent que s'accroître à tous niveaux en excluant d'office les particuliers qui n'étaient intéressés que par une infime partie. Cela rendait facile aux erreurs de se réfugier derrière une "mauvaise compréhension" du mode d'emploi ou d'une difficulté de situer l'erreur d'origine. Les softwares, préinstallés lors de l'achat de la « bécane », on aimait ou non. Cela « crashait », un peu plus souvent qu'espérer, mais, les patches finissaient par compenser. La dé-standardisation maintenait le petit client dans le giron du producteur. Contrairement aux grandes sociétés, les conversions, on n'aimait pas trop y perdre son temps chez le particulier. Pour où aller d'ailleurs ? Les "Open Source" ont concurrencé mais demandaient, du moins, au départ, beaucoup de connaissances informatiques. Le "Plug and Play" avait quelques longueurs d'avance, même si celles-ci se rétrécissent aujourd'hui, et même à devenir transparentes. Ces conversions chez les "grands" se succèdent chez les grands. A l'arraché, à force de mois de préparation et d'obligations de continuer à faire "tourner le moulin" en parallèle, sous peine de ne plus être soutenu par le producteur. Pas moyen de faire marche arrière. Le up-time doit désormais approcher les 100%.

Rentabiliser des projets de construction des grosses machines ne pouvaient s'imaginer qu'à l'échelle internationale. Le passionnel et la politique ont toujours émoussé les esprits. On perd parfois un peu le Nord dans ce stress avec la vision pour la réalisation d'un rêve inachevé.

On s'écarte parfois du "core business" pour entrer dans le "grand jeu". Les secteurs de l'automobile (Mercedes, Saab, GM, Volkswagen), du pétrole (Shell, BP, Gulf, Exxon), de l'électricité, de la banque, des avionneurs ont tenté la grande aventure de l'informatique.

Ils ont essayé, puis ont lâché le gouvernail en pleine course dès que l'orage arrivait. La banalisation des efforts a été progressive et accompagnée par un éloignement progressif des langages machine pour se rapprocher de l'humain. La 5ème génération se confondait avec l'avènement des PC et se tournait vers Internet et la technologie du Web. Plus vraiment de gourous inviolables avec cette ouverture accessible de partout et sans clé d'accès.

Le Japon arrivait à la conquête du marché occidental par le biais de Fujitsu et d'Hitachi, par Compac, Dell, AST interposés. Les microprocesseurs à cause de la chaleur qu'ils dégageaient ne pouvaient doubler leur vitesse à chaque génération. Réduire la chaleur et les prix pouvait se concevoir chez HP, par la technologie RISC, moins coûteuse mais elle s'avéra aussi moins lisible.

Cela n'empêcha pas GE de se fondre dans Honeywell, elle-même dans Bull, qui cédait sa place à son tour chez IBM et NEC. NCR était racheté par ATT. Les "one shots" d'IBM par les ventes s'effaçaient de leur chiffre d'affaires, perdaient une chance pour le futur, mais, aussi, une épine en dehors du pied du marché devenu ultra concurrentiel. Wang, Nixdorf disparaissaient. DEC ralentit et restructura. Burroughs et Sperry pensèrent, en 1986, à fusionner en Unisys. Les ennemis d'hier devaient devenir les grands amis de demain.

Le terrorisme et les embargos ont dans un premier temps élevé les croissances à deux chiffres. Ce qui a fait le succès de sociétés qui se sont greffées dans la brèche pour contrôler les transports vers l'exportation et l'importation. La sécurité avait un nouveau poids très important dans la balance. L'élan n'y était pourtant plus et les commissions étaient tellement rabotées d'années en années que la fougue se calma. Les virus et l'hacking refroidissaient les enthousiasmes des petits et grands utilisateurs en envoyant, pour un temps, les PC des premiers, au grenier parce qu'ils ne parvenaient plus à comprendre que celui-ci ne répondait plus de la même manière que la veille, les PC des seconds, dans le chômage technique pendant des journées entières. Pour des milliers de personnes qui avaient perdu tous moyens de travailler en dehors de la machine providentielle. Des sociétés nouvelles allaient se créer pour contrer les attaques virulentes, de plus en plus nombreuses, pour raison de prestige apporté par le "cracking" de système. Les logiciels de sécurités remontaient dans l'échelle des valeurs et entraient même en Bourse.

Les techniciens assignés à la maintenance des grands systèmes, eux, ressentaient de plus la crise due à la fiabilité grandissante du matériel. Des "up-time" minimum de 99% du temps sont passés dans les contrats avec les clients. Les détections de problèmes à distance se résolvaient souvent par remplacements des plaquettes, moins coûteux, que la réparation, elle-même. Les techniciens devenaient donc les prochains sur les listes noires.

0.jpg

Les Help Desk allaient profiter de la situation de manque de sécurité. Ceux-ci ont été sous traités pour la plupart dans les pays aux salaires les plus concurrentiels, tout en gardant une fausse étiquette de la marque d'origine à l'aide d'un anglais approximatif. Une formation en continu, chez eux, était seule garante d'une bonne acceptation du client, seule chance, aussi, de ces services apportant l'aide à la clientèle. Seule l'éloignement, la langue véritablement usuelle et la culture ne parvenaient pas à se cristalliser de la meilleure façon avec les clients.

Les PC devenaient chasse gardée chez de nouveaux "grands" mais, cette fois, décentralisés. IBM vendait sa division PC à la chinoise LENOVO. Unisys a abandonné la production de ses PC, trop lourds à maintenir et impossibles de garder un équilibre avec les ténors des « clones ». Le prestige de l'informatique n'était manifestement plus ce qu'il était. Le "low cost" (bas prix), très général, n'avait pas fait exception chez ces grands fabricants et attiré les utilisateurs comme l'aimant. Parfois, il pouvait même devenir du "low coast" (côte basse).

Beaucoup de fausses routes, de voies de garage.

Herb Grosh situait la puissance proportionnelle au carré de l'accroissement du prix. Doubler la puissance pour la moitié du prix était devenu la norme dans les années 70. INTEL osait même précipiter les choses et préciser cette puissance au quadruple tous les trois ans. Talonné par les concurrents. Pari intenable.

La vitesse, toujours elle, avec les fibres optiques donnaient des espaces "temps" dans l'explosion des technologies de la communication entre les hommes via la grande Toile. L'ADSL, les signaux à haut débit, n'était qu'une étape bien loin des possibilités désirées en finale mais améliorait grandement la connexion téléphonique seule. Le nombre d'abonnés ne faisait que croître, alors que les communications par téléphones disparaissaient.

Ce n'était plus la vitesse de l'ordinateur qui était, décidément, le maillon faible. Il était ailleurs dans les télécommunications.

Comme le disait, un jour, un américain de Microsoft, lors d'une conférence : "Even il you have a speed of 1000 Ghz, 2000 Ghz, you are still waiting at the same time". (même si vous avez une vitesse de 1000, 2000 Ghz, vous attendez toujours autant). Alors, quand on parlait de Tera en place Giga du côté de la machine, mieux valait chercher réellement où le bât blessait dans le passage de l'information jusqu'à l'utilisateur. Parce qu'il ne fallait pas uniquement avoir l'information, il fallait aussi la trouver quand elle était nécessaire.

La grande salle d'ordinateur n'existait plus que centralisée, très loin, parfois aux antipodes, avec les autres subsidiaires liées en réseau. On aimait s'entendre dire que tout était en de bonnes mains, réparties partout à travers le monde au meilleur prix. Quand il y avait opposition, l'usure du temps arrangeait les choses. On s'en désintéressait, enfin. On l'oubliait, en fait.

Chez Microsoft, tout aurait pu être parfait, si ce n'était les tracas pour cause de monopole et qui obligeait à corriger et à morceler toujours plus dans la structure de la société et l'architecture de l'Operating System et de l'Open Source. Mais, il y avait une erreur, une seule faille à la cuirasse de Goliath. Ce fut l'erreur d'appréciation trop minimaliste de l'importance du créneau "Internet". Erreur que la firme a essayé de résorber par après sans y arriver complètement. Racheter, à coup de dollars, les sociétés d'Internet, tel que Yahoo, a été un échec. Peu importait la montant de la transaction. Internet est la plus grande invention depuis l'imprimerie, est-il dit. Toutes les cultures, tout le savoir du monde y transitent, s'"obsolètise" mais sont conservés en base pour un développement futur. Tous les modèles y sont coulés. Mondialisme, globalisation de fait mais qui n'auront d'importance dans le temps que par la mise à jour en continu en sortant de la rigidité du livre par l'interactivité. Wikipedia, institutionnalisée en Fondation, la base de données de la connaissance au niveau citoyen a fait un bon gigantesque et fait, même, ombrage aux encyclopédies papier par les mises à jour instantanées. Les hyperliens, invention d'internet majeure, ont apporté une intégration sans fin, en explicitant un mot en le reliant à une autre page liée.

L'acheteur-consommateur lambda, lui, suivait, vaille que vaille, et se trouvait toujours en porte à faux avec le dilemme du budget et le devoir d'obtenir plus de puissance qu'il ne le pensait au départ et cela, au prix fort, partagé entre l'idée de conserver sa machine pendant plus de 3 à 5 ans d'amortissement ou devoir en changer plus rapidement pour pouvoir continuer son chemin dans son réseau propre.

Internet était la plus grande révolution depuis l'imprimerie. Oui. On en était convaincu. Mais il fallait suivre et on devait désormais le prouver pour rester la tête hors de l'eau. Le Web 2.0 devait révolutionner le marché. On allait le prouver avec les supports de la pub dans une interaction concertées entre les internautes. On parle déjà de Web 3.0, alors qu'on ne sait pas vraiment ce qu'est et ce qu'il apporterait, comme avantage à la version actuelle.

Pour soutenir l'idée, des bibliothèques de sous-programmes « tout fait », extensibles étaient apportées par le logiciel type « Java », gratuit. Danser la Java n'était pourtant pas appris après quelques petites leçons. Le langage "C" ou "C++", dont il est issu, avait lancé le mouvement tout en se rapprochant à nouveau très fort de la complexité de la machine. Standardiser, sortir le plus vite du propriétaire, voilà le but principal des adversaires du "propriétaire". Véritable culture différente que celle de Java. Un véritable schisme entre Basic et Java sans beaucoup de chances de virer de bord de l'un à l'autre. On intègre souvent les deux, mais on ne laisse que la porte entrouverte entre les deux sans véritable conversion possible. L'architecture des programmes basée sur les objets fonctionnels, blocs d'instructions testés séparément, semble le meilleur moyen pour réduire le temps de la construction. Cela l'est moins pour la mise à jour. Repérer où le bât blesse lors d'une interruption de service se révèle moins aisé. Le fameux "listing" du programme n'est plus unitaire et centralisé. Il est en pièces détachées fonctionnelles.

La vieille idée de Bill Gates, que le choix du langage pour programmer ne serait bientôt plus un problème, avait, dans ce contexte, peu de chance de se réaliser. La consultation et l'interrogation des plus grandes banques de données par SQL (Structured Query Language) avaient un avenir dans les relations et l'intégration bien plus grandes que celles toujours pratiquées aujourd'hui.

Au début du siècle, les spinoffs de jeunes fleurissaient avec peu de budget et une idée de base dans la nouveauté. Conseiller prenait ailleurs le pas sur la maintenance et la création pure et dure du tangible. On rêvait que tout était possible en virtuel.

Très vite, sans ressources propres, tombèrent. Ce fut la bulle des investissements des années 2000 qui éclata dans le paysage informatique. Le désenchantement total. Ce qui avait fait la joie des investisseurs se retournait contre ses praticiens.

Le 11 septembre 2001 alla, pour un temps, dans l'autre sens, dans la panique, pour raison de sécurité pour redonner du travail.

L'outsourcing et l'offshore en Inde avec ses 50.000 informaticiens allait assombrir le tableau en occident comme une tache d'huile. CNN a eu une foule de débats pour expliquer aux Américains, ce qu'espéraient ces nouveaux "envahisseurs". L'ANPE proposait récemment même de s'y rendre. Cet offshore, outsourcing, c'était reconnu comme la panacée du travail au coût minimum pour soi-disant peu de risques. Pourtant la pratique ne rejoignait pas la théorie des calculs de rentabilités qui se perdaient dans les méandres de l'oubli volontaire. Le "know how" interne lui, suivait, d'ailleurs, le même chemin de la sortie, dans l'exode et l'oubli. Les helpdesks avaient, aussi, leurs limites et leurs impossibilités de l'aide à distance.

L'Inde démarrait dans le bas de gamme, tout d'abord, et voulait en profiter jusqu'à plus soif, indifférent aux troubles qu'ils produisaient ailleurs. Les sociétés d'offshore qui se sont expatriées, pour être plus près de leurs clients, ont eu, de plus en plus, de difficultés de maintenir un staff de collaborateurs de haut niveau qui étaient seuls capables d'organiser la musique avec les bonnes notes. Ces collaborateurs, s'ils étaient zélés, ne tardaient pas à découvrir les failles du système et s'évadaient pour fonder leur propre société, avec une infrastructure plus légère encore, emportant au passage l'expérience et la clientèle de l'employeur précédent. Cela à domicile ou même aux États-Unis. L'instabilité du personnel indien était même chiffrée et s'établissait à une rotation de 50% par an dans les staffs. Vu cet aspect non évalué, au départ, insourcing ne devint plus un mot inconnu des dictionnaires informatiques. Mon 1er avril 2005 était à peine désynchronisé.

Pour un Indien, la Chine n'était pas un concurrent. Cette dernière ne jouait pas dans les services une part aussi importante. D'ailleurs, le régime chinois n'aime pas la classe moyenne, trop agressive, trop démocratique qui peut se révéler un danger pour lui-même.

0.jpgNouveau jeu de quilles, les générateurs de profits devront seulement trouver d'autres horizons.

L'informatique, une science comme une autre? Pas vraiment.

L'informatique est un monde très spécial au contraire demandant de la création, de la précision, de l'imagination. Beaucoup de déchets, bien sûr. Ce métier, on l'a dans le sang ou on en périt noyé. Pas de demi-mesure. Les véritables chefs d'orchestre qui relient tous les instruments, sont devenus rares. Le low-cost n'aura, peut-être, été qu'une parenthèse. Un peu de patience, rien n'était encore perdu.

Nous allons voir tout cela par le menu du "comment" et du "pourquoi" dans la suite.

Mais l'histoire de l'informatique, ça c'est sûr, est loin d'être un long fleuve tranquille.

En attendant, voici les photos du Musée de l'informatique de Bruxelles

Commentaires

Bien pour le moins que l'on puisse écrire c'est que le marché des gaufres est en hause.

Normal les cours des Bourses du monde s'écroulent, mais à priori cela semble être un autre débat, non?

Merci de nous soumettre vos divers points de vues.

Le Panda

Ecrit par : LE PANDA | 11/09/2008
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Bravo Guy. Je suis ton histoire pas à pas (Flux RSS).

Merci de nous rappeler tout cela. On s'y croirait.

Amitiés

Victor

Ecrit par : Victor | 15/09/2008
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Salut Victor,

Si tu as tout lu en dehors de cet article, tu as du te rendre compte que tous ces derniers articles ont ete programmes et que je ne suis pas present. En vacances, mais je suis de pres l'evolution.
Oui, c'est du vecu et tu vas de plus en plus sentir la presence dans le bain dans les articles qui vont suivre.
Ce n'est pas qu'une histoire de machine, l'informatique. Il y a des hommes qui y ont travaille et qui ont eu leur pesant de verites aussi.
Beaucoup d'informaticiens ont passe par la. C'etait a l'epoque un monde tres special, tres ferme. Tout le monde se connaissait de nom et de son parcours.
Cela a beaucoup change, comme tout d'ailleurs.
C'est pour cela qu'il fallait passer par l'histoire avant qu'elle ne s'echappe des esprits.
Je suis content que tu apprecies et que cela te rappelle ton vecu.
C'est le but principal.
J'avais ce projet depuis 2 ans deja.
Les photos du lien en fin de l'article precedent ont ete prises sur le vif pour le matieriel.

Ecrit par : L'enfoire | 15/09/2008
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Écrit par : L'enfoiré | 03/12/2008

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