22/11/2008
La Grande Gaufre (02)
Tableau 2: "L'âge d'or"
« Nous autres, mordus d'informatique, préférons par-dessus tout passer notre temps à bidouiller nos ordinateurs, plutôt que les utiliser pour faire quelque chose de productif. », Dave Barry
Retour vers les débuts de l'informatique, avec, cette fois, une vision parallèle, par la base des hommes, des informaticiens, des utilisateurs, des néophytes, parfois, faces à de vrais ou de faux gourous.
L'informatique n'a pas créé que des heureux chez eux. Loin s'en faut et, cela fut très dépendant des points de vue en présence.
L'ordinateur se voyait certainement comme un destructeur de l'emploi, comme toutes machines qui surprime beaucoup de professions. Il allait bouleverser les habitudes et les méthodes de travail. Pour d'autres, c'était une chance donnée au progrès.
Alors, comment s'est faite la transition entre le travail humain et celui réalisé par la machine ? Quelle infrastructure s'était construite pour assurer la mise en place et le suivi de l'opération "informatique"? Pas de moralité, à chercher dans le processus.
L'enseignement, d'abord, bien entendu. Mais, aucune école officielle n'existait pour enseigner les bases de cette énigmatique "mécanographique ou informatique" qui se pointait à l'horizon et cette "science" du même nom, dans laquelle personne ne voyait un réel futur de manière durable.
Ceux qui pensèrent qu'il y avait des débouchés, le ressentirent, comme tel, sans véritable fougue et avec, seulement, une grande curiosité.
Il fallait avoir un esprit visionnaire, avant-gardiste, et peu enclin à la sécurité d'emploi à tout prix pour se lancer dans l'aventure. Il fallait surtout se former sur le tas en pionnier. Pas d'expérience, pas de professeurs formés pour diffuser la "bonne parole" en deux digits, le 0 et le 1.
La demande chez les constructeurs existait, mais elle dépassait l'offre et de loin. Contraints, ces constructeurs étaient prêts à investir dans l'éducation. Les futurs informaticiens se présentèrent, donc, chez eux.
Pour ne pas investir à fonds perdus, il y avait un examen d'entrée, une présélection pour pouvoir s'inscrire à leurs cours prodigués, un peu à la sauvette, dans ces écoles de fortune. Cela faisait sérieux ces examens et cela permettait de départager et de trouver quelques prédispositions très peu définies par manque d'expérience.
Quel genre d'examens pouvait augurer de bons résultats pour cet investissement ? Comment augmenter les chances de succès pour un étudiant, parfois en perdition, recalé dans d'autres voies plus officielles ?
L'examen d'IBM jouait sur la logique, la psychologie avec, en plus, la rapidité des réponses. En une heure, chrono en main, l'examen se déroulait sans relâche dans de grandes classes où toutes les places étaient prises.
Drôle de mise en boîte, cette intelligence réduite à la seule logique et à une compétition avec les secondes comme chef d'orchestre ! La recherche de la bonne personne par l'intermédiaire du fameux QI, était-ce la providence, le calque pour un boulot d'informatique ? Personne n'aurait pu dire ce que constituait un candidat valable, un "client" programmeur, pour une science qui ne disait pas encore son nom. Mais IBM restait la marque numéro un, la référence principale, vu le gap important avec les autres constructeurs. Un ordinateur s'appelait souvent "machine IBM" par extrapolation avec la machine à écrire à boule plus connue.
Passage obligé, on s'y pliait de bonne grâce. La chanson "Quand la musique est bonne" pouvait bien se transformer en "quand la logique est bonne" pour l'occasion.
Avec le recul, si la logique pouvait être considérée comme une base, un départ théorique, elle devait se concrétiser par des cours qui allaient suivre, en cas de succès à ces examens d'entrée, mais ne constituait qu'un croque en jambe, une simple mise en bouche, dans tous les métiers d'informaticien.
N'a pas la passion qui veut de cette inconnue qu'on appelle "logique". N'est pas informaticien génial qui veut, non plus. Gagner de l'argent, le plus rapidement possible pour faire oublier un échec dans un domaine classique, était souvent le désir unique des jeunes qui se pressaient au portillon de ces écoles sans véritable conviction. La fin justifiait les moyens et tout le monde était content. Le besoin de main d'œuvre de manière urgente, d'un côté. Les élèves qui avaient besoin de justifier un besoin de connaissances auprès des parents qui finançaient leurs études, de reconnaissances pour eux-mêmes, sans délais ni orientation professionnelle préalable.
La fibre informatique féminine était quasiment absente, dès le départ. Avait-on entendu que les jobs demandaient un esprit d'analyse, de logique, de précision ? Tout cela était très peu dans les cordes des filles, pensait-on. Elles en avaient probablement peur ou une contre publicité en avait été faite à la base. On chuchotait que le métier demandait le sacrifice d'heures supplémentaires. Que de fantasmes dans l'effervescence, autour de ce phénomène "computer".
Certains constructeurs allaient plus dans le détail pour leurs examens d'acceptation dans l'école. Pour Honeywell Bull, ce furent des sélections longues et très poussées. Univac, un peu moins. Tous examens, bouclés dans une demi-journée. Cette fois, de véritables problèmes étaient posés qui devaient permettre d'apprécier, de manière plus précise, ce que le candidat informaticien avait comme potentiel.
Une fois qualifié, par la suite, l'étudiant prenait place sur les bancs des classes et commençaient l'étude des langages de l'époque du niveau basique aux plus évolués. Cela voulait dire, la logique, la base de savoir ce qu'était une machine, comment cela fonctionnait avec l'assembler, le langage symbolisé, le plus proche de la machine, derrière lequel se réfugiait tout le scénario d'un programme constituaient l'apprentissage structuré et sous le contrôle des fameux "ordinogrammes". Quelques algorithmes de fusions de fichiers, de cumuls de chiffres pour les consolider étaient enseignés. Les algorithmes de tri occupaient les esprits. Ce langage machine était diablement complexe, et sans filets, si ce n'est par le compilateur. La mémoire, il fallait l'adresser, la configurer, par tranches d'adressages en base de registres. Des machines, avec de plus petites mémoires et un processeur tout aussi limité, obligeaient à passer par cette extrémité et prenait encore plus de temps avec plus passe d'assemblage.
Tout l'enseignement se limitait avec la gestion comptable, première consommatrice des heures de processing de ces machines ... à calculer. Les sous-programmes, petits morceaux d'instructions réutilisables avaient vu le jour pour compresser les besoins de fonctionnalités. Un traitement de texte honnête qui dépassait le stade de la machine à écrire, n'était pas encore venu à l'esprit. Le Typp-Ex avait encore de beaux jours de vie devant lui.
En cas d'échec aux examens d'entrée de ces écoles, pour combler et repositionner, on voyait poindre, de plus en plus, d'écoles privées qui, elles, n'allaient pas s'encombrer d'examens de passage, mais seulement de s'assurer les finances de ces sociétés naissantes, des startups, dirions-nous, aujourd'hui. Les professeurs étaient devenus un ensemble de pionniers volontaires, formés par leur seule expérience de quelques mois. Il fallait catégoriser les candidats comme tâche préliminaire : encodeurs, perforatrices, opérateurs ou programmeurs et, bien plus tard, analystes en bout de chaîne.
Arriver au bout, après examens de sortie, signifiait la place assurée avec pont d'or pour l'époque. L'aventure, c'était toujours l'aventure. Elle était, déjà, applaudie même sans preuve. Les places étaient offertes bien avant la demande pour tous les acteurs.
Nous n'étions pas à la chasse aux Mips et aux lumières, mais il fallait remplir les besoins au mieux des disponibilités avec les moyens du bord de l'époque.
Les vocations et l'utilisation des machines pouvaient naître. Des "flibustiers" ou "pirates" avides de bons coups plus ou moins légaux, se présentèrent pour combler la demande forte. Consultants opportunistes, dans un parfait accord avec les règles de l'offre et de la demande, exercèrent, sous une forme de "body shop", par le placement de "spécialistes" dans les sociétés. Spécialistes, payés, rubis sur ongle, à l'heure ou à la journée, sorte d'intérim avant l'heure. Et cela fonctionnait à fond. Les ponts d'or n'étaient pas rares. Les dérapages étaient pourtant programmés dans une telle ambiance d'effervescence. Personne ne s'en émouvait outre mesure, d'ailleurs. Quand la résurgence de Crésus qui transformait tout en or comme liens étaient là, pourquoi devait-on s'inquiéter ?
Bientôt, naissaient, en coulisse, de véritables "pro", des génies de l'informatique, ceux qui y voyaient une filière pour élever la situation à la bonne hauteur des besoins et pour effacer les gourous de l'arnaque. Rationaliser par des outils, fusionner les désirs de tous, étaient la pierre angulaire de leurs actions.
Touche à tout, cette informatique. Le métier de programmeur avait, il faut bien l'avouer, des atouts de "grands". On n'hésitait encore pour l'appeler "programmeur" ou "programmateur" de peur d'être confondu entre professions.
Cette "heureuse" informatiques du passé n'était pas encore considérée comme un outil, mais comme profession à part entière, comme une vocation sacerdotale, parfois. La motivation passait par la passion au détour du chemin sans crier gare pour les accros. Dans ce cas, les heures passées n'avaient plus qu'une importance approximative. Que de nuits se sont comptées dans cette débauche de bons vouloir pour "réussir" avec un certain enthousiasme. Benchmarks, installations sur les systèmes des applications prenaient un temps fou pour les tests. Il fallait à tout prix prouver le bien fondé du choix d'une marque plutôt qu'une autre aux prospects. Les loupiotes de la console servaient d'outil de test et de tracing.
Le progrès et les salaires allaient de pair avec cet acharnement. Échelles parallèles avec des échelons toujours proportionnels aux investissements personnels. Le jeu en valait la chandelle. Il faut bien l'avouer, un certain chantage s'était établi dans les relations employé-patron au niveau des salaires.
Avec ses grandes bécanes, la vie de bureau a complètement changé. Changé ou, peut-être, revenue par un autre moyen vers les "Temps modernes" de Charlot. Dans le fond, nous n'en étions pas tellement éloignés avec les workflows, des JCL, qui s'imposaient de plus en plus comme un travail cadenassé derrière des processus, en chaînes. Processus que l'on se repasse de l'un service à l'autre, en réseau, pour changer, après avoir apporté ses compétences propres sur chacun des maillons. Ils pouvaient suivre les compétences et les expertises ou se perdre en cours de route avec des retours à l'origine pour imperfection. Plus tard, fait nouveau, ces processus ne devaient plus se localiser au même endroit pour fonctionner.
Les « bugs », ces maudites erreurs de programmations, se découvraient à l'usage et plus qu'à la conception. Il fallait toujours rattraper le temps perdu. Échanges de mauvais procédés ou marchés de dupe, avec l'autorisation tacite et la compassion du client. Comme la maintenance faisait aussi partie des contrats, pas de problèmes, chacun assumait en "pompiers programmés".
La complexité et les désirs des clients ne faisaient qu'augmenter dans le même temps. Vu cette complexité accrue, les erreurs de programmation commencèrent à se réfugier derrière une "mauvaise compréhension" du cahier des charges (quand il y en avait) ou d'une difficulté de situer l'envie et la stratégie d'origine du client lui-même. Car lui, bien souvent, ne savait pas non plus comment expliquer son problème avec clarté pour quelqu'un qui ne connaissait pas les termes comptables. La déstandardisassion maintenait le client dans le giron du producteur de programmes. Le besoin de s'entendre était commun. Par-là, le but était atteint, mais c'était dans la douleur.
Les vendeurs de matériel et de forces de travail étaient aussi très contents. Les commissions étaient à la hauteur des ambitions. La grandeur et le poids des machines expliquaient les prix de ventes et les pourcentages de commissions.
Vendait-on au poids ? Non, bien sûr. Attirés par les résultats et les avantages liés aux ventes, il y a eu des transfuges parmi les informaticiens vers la vente. Cela n'a pas toujours été un succès. On pouvait croire que l'option choisie était naturelle. Qui connaît mieux les machines que ceux qui vont dans son "cambouis" ? Pensée toute naturelle. Parmi les nouveaux "chasseur d'or", il y en a eu qui tenaient le tamis et d'autres qui en vendraient l'or. Il ne fallait pas confondre. Être payé à la commission ne faisait pas nécessairement des millionnaires quand on commence par un salaire fixe.
La chasse aux Mips était nécessaire pour les clients et aussi pour les "fourmis programmeuses". Bien rémunérées tant qu'elles prenaient du plomb dans la cervelle car leurs tests dans la vie réelle, valaient aussi leur pesant de cacahuètes en temps et en argent. Des professions de tous les types se sont greffées sur cette manne de potentialités, complètement ignorée par l'utilisateur final d'applications "clé sur porte". Le "time sharing" allait, heureusement, limiter la casse. Le temps machine se payait au tarif horaire cher, mais tant qu'on aime, on ne compte pas.
Les dérives du progrès. Une folie commença à se produire. Pour garder une chance de rester en course, il fallait que le client passe de conversion en conversion de plus en plus vite. Comme on se cherchait en permanence pour réaliser les projets, on ne savait pas vraiment vers où on devait aller, mais il fallait qu'on fasse à ses frais la remise à niveau, poussé dans le dos par les concepteurs de logiciels. Lors des démonstrations, cela semblait valoir la peine de faire le pas vers l'étape suivante. Avait-on eu d'ailleurs vraiment le choix et le temps d'évaluer la connaissance de la version précédente ? Rien n'était moins sûr.
Les conversions s'opéraient dans la douleur et le recueillement, à l'arraché, à force de jours, de semaines, de mois de préparation et d'obligations de continuer à faire "tourner le moulin" en parallèle. Pas moyen de faire marche arrière ou si peu. On essayait de suivre à la trace en espérant qu'une 25ème heure viennent s'ajouter à la journée.
Dans les directions, on était, aussi, très fier de ses investissements, de se balader à proximité des salles machines et des bureaux de développement. Le snobisme s'était emparé des patrons mais aussi des informaticiens développeurs. En haut, on ne savait pas vraiment de quoi on parlait. Dans le bas, on n'était pas avare de renseignements qui devaient montrer l'importance du projet à réaliser. Le partage de l'info n'était pas la préoccupation majeure aux deux extrémités. Vulgariser, personne n'en parlait. Le mystère et les secrets devaient planer pour continuer à exister. Le relationnel, on le voulait au niveau des bases de données mais pas de l'utilisateur ou du demandeur. Les directeurs de l'informatique, les patrons du département de l'informatique, étaient écoutés avec la plus grande attention par la haute direction.
L'effet de mode jouait à plein. Pour maintenir ces secrets de fabrication, il y avait le jargon informatique, voulu ou non. Ce n'était pas un lexique médical mais cela pouvait y ressembler. Car il y avait, dans le même dictionnaire, des synonymes et des dialectes mélangés, dans lesquels mêmes les plus habitués se perdaient, tellement, le métier était en évolution constante. Ce que pouvait réaliser une version d'un software n'était pas permis avec une autre ou en collaboration avec une autre application dite compatible. Dialoguer semblait parfois devenir le chemin de croix entre l'informaticien qui parlait avec des suffixes de numéro de version, avait à mettre en parallèle avec des règles de la comptabilité de professionnels de l'autre partie dont il n'avait jamais entendu parler. Établir un budget et un timing pour une installation d'une application se partageait entre être en dessous de la vérité et se retrouver avec un retard important ou être au-dessus avec des marges surévaluées.
La banalisation des efforts du traitement de l'information a été progressive et bien plus tard. Accompagnée par un éloignement progressif des langages qui partaient du niveau machine en se rapprochant de l'humain, les non-informaticiens se sont mis à rêver qu'ils pouvaient comprendre le déroulement des programmes. Plus vraiment de gourous inviolables, donc. L'Assembler faisait progressivement place au Cobol, à l'ALGOL, au RPG, au Fortran, au Pascal, plus près de l'humain... chacun remplacé en finale par des outils de 3ème et 4ème génération et une cinquième qui n'a jamais pu définir son existence de manière précise. Chacun allait pouvoir y mettre un coup comme apprentis sorciers pour renforcer la force de travail. Du moins le croyait-on.
On semblait parvenir, désormais, à mieux cerner la logique interne sans qualifications trop pointues dans le traitement de l'information. A posteriori, le programme final, conçu par cette voie, ressemblait souvent au Canada Dry, avec de l'alcool qui n'en était pas ou qui manquait de structure et d'expériences comme degrés essentiels pour être bien maintenu avec le plus de sécurité.
Les spaghettis étaient nés. La maintenance, ce n'était pas l'affaire des concepteurs. Que se passait-il pour corriger l'erreur ? Les professionnels réécrivaient l'ensemble, une nouvelle fois.
Tout le monde profitait de l'informatique, c'était un fait. A des échelons différents, dans lequel rêve et cauchemar se confondaient dans la même ambiance euphorique.
A l'avènement du PC, cela changea un peu plus vite. Les plus doués se limitèrent à leur garage ou à de petits comités d'enthousiastes avec des idées plein les neurones. On allait rationaliser tout cela. Le travail rejoignait le hobby. L'informatique est souvent une "mixture" de bons procédés, d'ingrédients indéfinis à priori. Le génie n'était d'ailleurs pas nécessairement limité à l'invention mais aussi à la détection du meilleur assemblage possible.
Tellement de chemins menaient-ils, encore, à Rome ? Loin d'être garanti sur facture. Pour le particulier, le PC a plutôt servi de tremplin à l'essor des jeux plutôt qu'à servir réellement à la connaissance des sciences.
Des créateurs d'idées, des réalisateurs, des installateurs, des déchiffreurs de résultats, des désinstalleurs dans la panoplie du parfait organisateur des jeux informatiques.
Chacun sa casquette, ornée de bits, de bytes (octets), de mots, comptés en binaire, octal ou hexadécimal. Tout est question de base, dirait le mathématicien, de lecture de dump, les informaticiens.
Quand je vous disais que c'est une foire aux inventions, l'Informatique... avec un grand "I", ce le fut très certainement.
Les nuages arrivaient déjà. Les orages se pointaient à l'horizon. Personne ne s'en doutait encore dans cette fin du 20ème siècle.
Pourtant, ils allaient surprendre subrepticement, insidieusement.
18:18 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
C'est exactement ça ... seul un pey qui a vécu tout ce stuut peut écrire ça comme ça. :-)
A propos d'école, j'avais reçu 2 semaines de cours de programmation par la firme NCR, c'était dans le contrat avec la commune. La prof était jolie, ça m'a stimulé ... ;-)
Et la bécane n'avait même pas de moniteur. Tout ce qu'il y avait, c'était un rectange de lampiotes oranges qui clignotaient sur la façade du "buffet"-processeur. Lampiotes à lire en binaire. Exemple : "12" se lisait avec les lampes "8" et "4" de la même colonne allumée ( colonnes en hexa )
Idem pour le codage des bandes perforées. On avait un petit instrument à main pour faire des trous nous-mêmes dedans, histoire de réparer des bandes sans devoir tout recommencer. On lisait et décodait donc ces bandes à l'oeil nu, comme les lampiotes.
Fabulous, isn't it ? :-)
Maintenant pour l'avenir, c'est une autre histoire. Car avec la cybernétique, on va vraiment changer de planète. Mais là, je ne peux plus rien dire. Schnoll de chez nada, niks.
Et merci de m'avoir zoegé pour ce retour vers le futur, ça en valait la peine :-)
Ecrit par : TALL | 13/08/2008
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« La prof était jolie »
>>> Comment peut naître une vocation !
« Pas de moniteur »
>>> Le moniteur, c’était pour moi la « VIP » Univac, la perforatrice… suprême effort… aussi vérificatrice. (tu en auras une photo plus tard).
L’instrument pour faire des trous a très vite été mis de côté après.
Je suis arrivé juste après les tabulatrices avec programmes à enficher avec des fils. J’ai dit « ouf ». J’ai travaillé dans des sociétés de mécanographie qui n’existent plus depuis longtemps.
Si un jour, tu veux voir notre Musée, dis le moi.
Back to the futur. Cela ne va pas être triste. La grande Gaufre commencera très vite.
Ecrit par : L'Enfoiré | 13/08/2008
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Oui, un musée, ça pourrait m'intéresser... où ça ?
Ecrit par : TALL | 13/08/2008
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L'adresse et le lien sont en fin de l'article 1.
Je suis en contact avec celui qui s'en occupe actuellement.
Il organise des visites avec des écoles sur demande.
Ecrit par : L'Enfoiré | 13/08/2008
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Merci de l'info.
A +
Ecrit par : TALL | 13/08/2008
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Tiens, le v'là, le NCR 500 de ma jeunesse :-)
http://thecorememory.com/assets/images/NCR_500_1.jpg
http://thecorememory.com/assets/images/NCR_500_11.jpg
http://thecorememory.com/assets/images/NCR_500_4.jpg
Ecrit par : TALL | 14/08/2008
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Merci Tall.
Les NCR je n'ai pas vraiment connu et on en parle assez peu dans La Grande Trappe. NCR qui disparrait reprise par le géant des télécommunications AT&T avec un nouveau nom AT&T-GIS (Global Information System).
As-tu connu cette période de fusion?
Ecrit par : L'Enfoiré | 14/08/2008
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Non, professionnellement, je n'ai programmé qu'entre 73 et 79 à la commune. Puis ,j'ai un peu fait joujou à l'ULB aussi de 85 à 87, mais c'est tout. Le reste c'est de l'IA et exclusivement en auto-didacte, ce qui n'a plus grand-chose à voir.
Mais la programmation, quand on a l'esprit tourné pour ça, ça ne se perd pas, et peu importe le langage. C'est en tout cas comme ça que je l'ai toujours ressenti.
Ecrit par : TALL | 14/08/2008
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"quand on a l'esprit tourné pour ça, ça ne se perd pas, et peu importe le langage"
>>> C'est partiellement exact. La programmation d'aujourd'hui a tout de même changer de philosophie et j'en parlerai un peu plus loin.
C'est vrai l'esprit logique, avec des concepts bien ancrés, tu t'y retrouve toujours, mais il faut plus de temps et c'est peut-être cela qui est la pierre dans le jardin. On parvenait à faire attendre. Cette fois, on en a de moins en moins de temps à tous les échelons.
Ecrit par : L'Enfoiré | 14/08/2008
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Je lirai tes tableaux suivants sur le sujet.
Juste un truc, fais gaffe si tu te lances dans un tableau prospectif sur le futur. Parce que je prépare une petite farce :-))
Ecrit par : TALL | 14/08/2008
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Me voilà prévenu. Oui, il y aura les 2 derniers chapitres qui tenteront de voir plus loin.
Ecrit par : L'Enfoiré | 14/08/2008
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Note que personne ne pourra te jeter la pierre, parce que personne ne sait. Attention, je parle pour dans 5 à 10 ans quand même.
Ecrit par : TALL | 14/08/2008
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Écrit par : L'enfoiré | 03/12/2008
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